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  • L’été


    Il brille, le sauvage Été,
    La poitrine pleine de roses.
    Il brûle tout, hommes et choses,
    Dans sa placide cruauté.

    Il met le désir effronté
    Sur les jeunes lèvres décloses ;
    Il brille, le sauvage Été,
    La poitrine pleine de roses.

    Roi superbe, il plane irrité
    Dans des splendeurs d’apothéoses
    Sur les horizons grandioses ;
    Fauve dans la blanche clarté,
    Il brille, le sauvage Été.

    Théodore de Banville


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  • A Paris, en été, les soirs sont étouffants…


    A Paris, en été, les soirs sont étouffants.
    Et moi, noir promeneur qu’évitent les enfants,
    Qui fuis la joie et fais, en flânant, bien des lieues,
    Je m’en vais, ces jours-là, vers les tristes banlieues.
    Je prends quelque ruelle où pousse le gazon
    Et dont un mur tournant est le seul horizon.
    Je me plais dans ces lieux déserts où le pied sonne,
    Où je suis presque sûr de ne croiser personne.

    Au-dessus des enclos les tilleuls sentent bon ;
    Et sur le plâtre frais sont écrits au charbon
    Les noms entrelacés de Victoire et d’Eugène,
    Populaire et naïf monument, que ne gêne
    Pas du tout le croquis odieux qu’à côté
    A tracé gauchement, d’un fusain effronté,
    En passant après eux, la débauche impubère.

    Et, quand s’allume au loin le premier réverbère,
    Je gagne la grand’ rue, où je puis encor voir
    Des boutiquiers prenant le frais sur le trottoir,
    Tandis que, pour montrer un peu ses formes grasses,
    Avec son prétendu leur fille joue aux grâces.

    François Coppée


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  • Je suis désolé mes avec les cours je n'avais pas le temps d'aller sur le blog.

    pour me faire pardonné, pendant tout ce mois je vais vous faire un intrégrale de mas poésie sur les vacances .

     

     

     

    Bonnes vacances!!!!!!


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  • La neige au village...

    La neige au village... 



    La neige au village



    Lente et calme, en grand silence,

    Elle descend, se balance

    Et flotte confusément,

    Se balance dans le vide,

    Voilant sur le ciel livide

    L'église au clocher dormant.



    Pas un soupir, pas un souffle,

    Tout s'étouffe et s'emmitoufle

    De silence recouvert...

    C'est la paix froide et profonde

    Qui se répand sur le monde,

    La grande paix de l'hiver.



    Francis Yard

     


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